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H Joseph Pommeret

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Parents

Mariages et enfants

Fratrie

Notes

Notes individuelles

Extrait de ALLIMANT-VERDILLON (Anne), "Le parc de Buffon à Montbard. Les chantiers de Buffon ou la création de dynasties ouvrières", CRBA, 2016.

Figurent également certains noms conservés par l’histoire. Il en est ainsi de Joseph Pommeret, le fameux « Joseph » chargé de réveiller Buffon
tous les matins. Il semblerait que Pommeret ait tout d’abord été au service de Louis Leclerc. En 1732, ce dernier le nomme en effet dans son testament, lui léguant un costume ainsi que six grosses chemises. À la mort de son maître, en mars 1734, Pommeret quitte apparemment son statut
de domestique des Leclerc au profit d’un travail de journalier, titre
sous lequel il est reconnu en 1735. [Il l'est toujours en 1737, à la naissance de son fils Edme]

Il réintègre visiblement son poste de domestique avant 1742, date à laquelle il est cité comme « domestique de M. de Buffon », puis progresse en tant que garde des bois de monsieur de Buffon la même année. Il devient ensuite domestique en 1752, et « chasseur de Monsieur le Comte de Buffon » en 1772. Sans doute atteint par l’âge, il est apparemment employé à nouveau en tant que domestique en 1780. Au titre des alliances familiales, Joseph Pommeret demande par deux fois à des ouvriers de Buffon
d’être parrains de ses enfants : en 1748, à Guillaume Plisson, le couvreur des bâtiments de Buffon pour son fils Guillaume. Et en 1751, à Joachim Dauché, jardinier de la pépinière et des jardins de Buffon pour sa
fille Anne.

Illustration : le journal La Science Populaire du 15 avril 1880, qui illustre cet épisode (extrait tome I de la correspondance de Buffon par Nadault) :

Un manuscrit inédit de M. Humbert-Dazile, longtemps secrétaire de Buffon, manuscrit qui nous a été communiqué par Mme Beaudesson, fille de M. Humbert-Bazile, renferme, à la page 14 du tome I, le passage qui suit :
« Dans ma première jeunesse, disait parfois M. de Buffon, j'aimais beaucoup le sommeil, il m'enlevait la meilleure partie de mon temps ; mon pauvre Joseph (son valet de chambre, qui fut à son service pendant soixante-cinq ans) me fut alors d'un grand secours pour vaincre cette funeste habitude.

Un jour, mécontent de moi-même, je le fis venir et je promis de lui donner un écu chaque fois qu'il m'aurait fait lever avant six heures.

Le lendemain, il ne manqua pas de venir m'éveiller à l'heure convenue; je lui répondis par des injures, il vint le jour d'après : je le menaçai. « Tu n'as rien gagné, mon pauvre Joseph, lui dis-je, lorsqu'il vint me servir mon déjeuner, et moi j'ai perdu mon temps. Tu ne sais pas t'y
prendre; ne pense désormais qu'à la récompense et ne te préoccupe ni de
ma colère ni de mes menaces. » Le lendemain il vint à l'heure convenue, m'engagea à me lever, insista; je le suppliai, je lui dis que je le chassais, qu'il n'était plus à mon service. Sans se laisser intimider par ma colère, il employa la force et me contraignit enfin à me lever. Pendant longtemps il en fut de même ; mais mon écu, qu'il recevait avec exactitude, le dédommageait chaque jour de mon humeur irascible au moment du réveil. »

« Un matin, continue M. Humbert, et ceci me fut raconté par Joseph lui-même, le valet eut beau faire, le maître ne voulut pas se lever. À bout
de ressources et ne sachant plus quel moyen employer, il découvrit de force le lit de M. de Buffon, lança sur sa poitrine une cuvette d'eau glacée et sortit précipitamment. Un instant après, la sonnette de son maître le rappela ; il obéit en tremblant.

« Donne-moi du linge, lui dit M. de Buffon sans colère, mais à l'avenir
tâchons de ne plus nous brouiller, nous y gagnerons tous deux; voici tes trois francs qui, ce matin, te sont bien dus ! » Il disait souvent en
parlant de son valet de chambre : « Je dois au pauvre Joseph trois ou
quatre volumes de l'Histoire naturelle. » M. de Buffon se plaisait à raconter cette anecdote de sa jeunesse, pour guérir de leur paresse les personnes qui s'y laissaient trop facilement aller. Il ne savait blâmer
qu'avec douceur, et ses reproches étaient toujours empreints d'une bienveillance habile à en adoucir la sévérité. »


===Documents===

====Mariage====

Mariage a été célébré par nous Curé soussigné le 31 aoust 1734 apres avoir
reçu la publication des bans faite canoniquement en l'eglise de Bard
par Michuot vicaire qui a donné son recedo en bonne forme datté
du 25 aoust, et l'acte notarié signé Barbier notaire à Moustier-
Saint-Jean le 3° du courant par lequel la mère de l'epouse donne
son consentement pour le mariage de sa fille avec Joseph Pomeret
fils majeur de feurent Nicolas Pomeret et de Jeanne Charlot
d'une part, et d'autre Reyne Testard fille de feu Claude
Testard, et de Marie Mouchot en presence des parents et amis
des parties qui se sont soussignés.

====Inhumation====

Josep Pommeret domestique chez Mr le comte
de Buffon demeurant à Montbard a été
enterré dans le cimetière de cette paroisse
le vingt neuf fevrier mil sept cent
quatrevingt mort la veille agé de quatre
vingt deux ans a son enterrement ont
assistés Barthelemi Grué laboureur
demeurant a Creuchy son neveux et
Jean Brocard aussi domestique chez Mr
le comte de Buffon qui se sont soussignés
avec notre recteur d'ecolle.




Parain de Joseph Hon fils de Barthélémy Hon le 24 mai 1738 à Montbard.
Observation : Joseph Pommeret est le seul Joseph de Montbard dans ces années 1730. Cela justifie qu'on ai retenu que son prénom, puisqu'on savait qui était la référence.

Aperçu de l'arbre

Pierre Paulmeret ca 1620-1684/   Marguerite Caverot ca 1620-/1670   x x   x x
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Nicolas Paulmeret ca 1650-1702   Jeanne Charlot ca 1646-1726
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Joseph Pommeret 1698-1780