Le château du <NOBR>Bois-Boißel</NOBR>
Au cœur de l'antique fief du <NOBR>Bois-Boißel,</NOBR> dans l'ancien régaire épiscopal de <NOBR>Saint-Brieuc,</NOBR> se trouve un château peu connu des briochins, à vrai dire, il n'en reste que peu de traces, seulement quelques pierres sèches. D'après de nombreux ouvrages contant l'histoire de <NOBR>Saint-Brieuc</NOBR> (des « Annales Briochines » de Ruffelet à « L'histoire
de <NOBR>Saint-Brieuc</NOBR> » de Illio en passant par Jules Lamare) citent un manoir, situé près du Gouët, Ruffelet ajoute qu'il était de coutume de dire que ce lieu était l'ancienne demeure de Rigwal, qui accueillit Brioc au VIème siècle.
D'autres sources non historiographiques citent ce lieu : en 1317, est fait un partage entre les fils de Gervaise, veuve de Juhaël dit « Le Prévost », seigneur du <NOBR>Bois-Boißel,</NOBR> il cite un château « situé à un <NOBR>demi-quart</NOBR> de lieu de <NOBR>Saint-Brieuc</NOBR> », ce qui correspondrait très sûrement à une ancienne motte, située en amont du Gouët, près de laquelle subsiste toujours l'ancienne métairie du <NOBR>Bois-Boißel</NOBR> et quelques moulins, celui du « Bosc » (qui veut tout simplement dire « bois »), le moulin à papier et un moulin à tan. En se remettant dans le contexte de l'époque, on s'aperçoit que ce lieu est fortement stratégique, à l'est, la tour de Ceßon, au sud, la ville de <NOBR>Saint-Brieuc,</NOBR> fief épiscopal, à l'ouest, le château de la <NOBR>Roche-Suhart</NOBR> et au nord, l'immense fief du Goëllo possédé par les Avaugour pendant longtemps.
En 1634, un gentilhomme voyageur, <NOBR>Dubuißon-Aubenay,</NOBR> tient un carnet de voyage, en passant par <NOBR>Saint-Brieuc,</NOBR> il note « le manoir est situé dans le vallon à la rive droite de la rivière de Gouet, une arcbusade au dessus de l'endroit ou, a certain pont dit le pont de
Gouet, composé de 3 arches de pierre. », on ne sait vraiment ce que veut dire « arcbusade », il semblerait que ce soit une unité de longueur (un tir d'arquebuse?). Ce manoir cité, est <NOBR>peut-être</NOBR> l'actuelle ferme du <NOBR>Bois-Boißel,</NOBR> située au dessous de la possible motte castrale, Ruffelet cite dans ses annales que le manoir fut attaqué lors des guerres de la ligue en 1592.
D'après un terrier et des actes épiscopaux conservés aux Archives Départementales des <NOBR>Côtes-d'Armor,</NOBR> un colombier existait non loin de là. Le pont de Gouët, appelé autrefois le pont <NOBR>Saint-Barthélémy</NOBR> fut un haut lieu de passage pour marchands, colporteurs et voyageurs, il semblerait qu'il y avait une porte pour contrôler l'entrée à la ville non loin.
Le fief appartint aux <NOBR>Bois-Boißel</NOBR> pendant la période médiévale, il passa ensuite aux du Rouvre avec Helie du Rouvre, capitaine de
<NOBR>Saint-Brieuc</NOBR> puis Bréhant à la fin du XVIIème siècle, au XIXème siècle, il paßa à un certain Dermitte. Aujourd'hui, le château n'est
plus qu'un monticule, qui peut faire penser à un ancien tumulus.
SOURCES :
<NOBR>-Archives</NOBR> Municipales de <NOBR>Saint-Brieuc</NOBR> ;
<NOBR>-Bibliothèque</NOBR> Municipale de <NOBR>Saint-Brieuc</NOBR> ;
<NOBR>-Archives</NOBR> Départementales des <NOBR>Côtes-d'Armor</NOBR> ;
<NOBR>-Annales</NOBR> Briochines, <NOBR>Christophe-Michel</NOBR> RUFFELET ; <NOBR>-Histoire</NOBR> de la ville de <NOBR>Saint-Brieuc,</NOBR> Jules LAMARE ;
- Histoire de la ville de <NOBR>Saint-Brieuc,</NOBR> <NOBR>Jean-Baptiste</NOBR> ILLIO ;
<NOBR>-A</NOBR> travers le vieux <NOBR>Saint-Brieuc,</NOBR> Arthur DUBOIS de LA VILLERABEL.
Luc POMMERET